Marseille : ambition internationale

Marseille : ambitions internationales

Marseille : des ambitions à l’international

Reconnue cinquième métropole mondiale en matière de connexion numérique, Marseille affiche résolument une volonté de développement à l’international. Dynamisée par la crise sanitaire, l’économie marseillaise capitalise sur de nombreux atouts. Rencontre avec Jean-Luc Chauvin, qui vient d’être réélu Président de la CCI Aix-Marseille-Provence.

Quels sont les atouts de la métropole Aix-Marseille-Provence pour un développement à l’international ?

Marseille occupe une position stratégique dans le Sud de la France. Nous disposons d’une infrastructure aéroportuaire et ferroviaire extrêmement intéressante. Ainsi Marseille et Aix possèdent chacune une gare TGV et l’aéroport international met Paris à 1h15 de chez nous !

Marseille entretient également des relations particulières avec l’Afrique, relativement proche géographiquement. Nous avons déjà créé Africa Link, une communauté d’entreprises d’Aix-Marseille qui commerce avec l’Afrique. Aujourd’hui, 180 structures françaises échangent avec des entreprises africaines, réparties dans les pays anglophones et francophones. Mais nous souhaitons aller plus loin en fondant la Maison de l’Afrique, afric’agora. Cette dernière aura pour mission de développer davantage les relations entre la métropole et l’Afrique

La métropole de Marseille-Provence est également reconnue pour son importante force de frappe dans les Data Centers. Elle possède d’importants câbles numériques qui la connecte au monde. Nous allons donc capitaliser sur cet avantage pour permettre aux TPE et PME d’être mieux formées à l’intelligence artificielle. Pour ce faire, nous avons créé en juillet dernier un laboratoire de l’Intelligence Artificielle en partenariat avec de grands groupes internationaux (Microsoft, IBM, Sopra-Stéria, …) et l’Université d’Aix Marseille. Il est en effet vital que les chefs d’entreprises perçoivent tout l’intérêt et les potentialités de l’intelligence artificielle, à leur échelle.

Enfin, notre métropole est le siège du projet mondial ITER, fédérant 35 pays. Notre ensoleillement important fait de notre métropole un lieu idéal pour l’implantation de parcs photovoltaïques, par exemple. D’autres projets, comme les éoliennes off shore ou l’hydraulique, avec la proximité de la Durance, vont également pouvoir être entrepris. Nous occupons la troisième place dans le classement des entreprises industrielles du Sud de la France. A travers ces projets, nous comptons bien conforter cette position, voire l’optimiser !

Du point de vue immobilier, l’attractivité de la métropole se confirme-t-elle ?

L’immobilier à Aix et Marseille accuse indéniablement les « effets post COVID ». Là encore, notre cinquième place au rang des métropoles connectées y joue un grand rôle. Ainsi, on a vu affluer des cadres dirigeants parisiens ou des jeunes diplômées, vivant à Paris ou dans les grandes métropoles internationales, remettre en cause leurs choix de vie. Ils se sont rendus compte, grâce au télétravail, qu’une autre vie était possible. Grâce à notre réseau ferroviaire développé et à notre aéroport international, leurs déplacements sont aussi fluides qu’à Paris. Ils ont organisé leur rythme de travail de manière à rationnaliser leurs déplacements et ainsi, jouissent d’une qualité de vie inenvisageable pour eux auparavant. Certains jeunes diplômés n’ont pas non plus hésité à créer leurs entreprises à Marseille, ce qui optimise bien sûr l’attractivité de notre métropole.

Cela a un impact direct sur l’immobilier. La plupart des marseillais, vivant en centre ville, en appartement, a beaucoup souffert lors du premier confinement. Ils sont aujourd’hui plus que jamais à la recherche d’une maison avec jardin. Mais, comme les chefs d’entreprises, et même les jeunes diplômés, désireux de créer leurs familles, ont le même souhait, cela devient le bien le plus recherché ! Et ce, non seulement à Marseille, en périphérie, et à Aix-en-Provence. Mais aussi à Aubagne, la Ciotat, ou même de l’autre côté de l’Etang de Berre. Cela devient un bien rare que l’on s’arrache à prix fort.

Une situation qui est loin d’être satisfaisante. Bien sûr, les ménages supportent cette pression. Mais les employeurs également, qui ne vont pas avoir d’autre choix que de demander à leurs collaborateurs de vivre toujours un peu plus loin de leur lieu de travail. Il ne faudrait pas que nous perdions en qualité de vie à cause d’une pénurie de logements. Pénurie renforcée par le cruel manque de constructions neuves. La municipalité marseillaise ayant longtemps bloqué la délivrance de permis de construire.

Et s’agissant de l’immobilier professionnel ? La tendance est-elle aussi au dynamisme ?

Globalement, oui. Nous avons réalisé un très bon premier semestre 2021. Les performances sont comparables à celles de 2019. Et l’attractivité se confirme. En revanche, pour l’instant, nous n’avons pas noté de déménagements massifs d’entreprises, au profit de bureaux plus petits. Nombreux sont ceux qui l’avaient prédit, à cause du télétravail. Mais il est peut-être trop tôt pour tirer des conclusions.

Quant aux commerces du centre ville, la situation est plus contrastée. Certains ont été en difficulté. Mais l’arrivée d’enseignes internationales, notamment dans des rues emblématiques, comme la rue Saint-Férréol, participe pleinement à leur dynamisation.

Quels conseils pourriez-vous donner aux particuliers souhaitant investir à Aix ou Marseille ?

Je leur dirai de ne pas attendre trop longtemps car la métropole est plus que jamais victime de son succès ! Toutes les opérations peuvent être intéressantes, qu’il s’agisse d’achat de résidence principales, secondaires, ou d’investissement locatif. Les taux sont encore intéressants et, sous peine de devoir assister à une surenchère constante des offres, le meilleur moment, c’est maintenant !

Stéphanie Buitekant

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